Oh, les beaux reflets
En soi, l’Oppo A54 propose un design assez classique. Il dispose d’un écran plat et percé en haut à gauche par un poinçon assez large et encadré par de larges bandes noires. Son lecteur d’empreintes est sur le côté (et sert aussi de bouton de déverrouillage) tandis que son poids s’élève à 190 grammes.
À ce stade-là, rien de bien incroyable à signaler donc. En fait, il faut retourner l’Oppo A54 pour découvrir le petit truc qui fait son charme sur le plan esthétique. Le dos du smartphone, violet sur notre modèle de test, accroche joliment la lumière et offre ainsi des reflets irisés qui donnent parfois l’impression que l’appareil change carrément de couleur. C’est très réussi, il brille de mille feux.
Pour le reste, ce dos est en plastique et n’essaie pas vraiment de se faire passer pour autre chose. Il loge aussi un quadruple module photo au format domino dans le coin supérieur gauche. Celui-ci dépasse d’ailleurs un petit peu en relief. Ce n’est rien de bien méchant, mais cela rend quand même l’Oppo A54 bancal sur une table.
Le défaut qui m’a le plus chagriné concerne les traces de doigts. Celles-ci apparaissent vite sur la face arrière et sont de surcroît difficiles à effacer sans torchon. Pour terminer le tour du smartphone, sachez que le port USB-C en bas côtoie la prise jack et le haut-parleur tandis que les touches de contrôle du volume sont à gauche.
Retenez aussi que le confort de prise de l’Oppo A54 est correct, sans être folichon avec une bonne sensation dans la paume, mais une largeur de 74,7 mm qui peut perturber si vous avez l’habitude des petits smartphones. Notez aussi qu’on a affaire ici à une hauteur de 162,9 mm pour une épaisseur de 8,4 mm.
Un écran qui fait le job
Passons à l’écran et à sa diagonale de 6,5 pouces. Une taille devenue assez classique au fil des années sur les smartphones. Comptez sur un affichage LCD et une définition Full HD+ de 2400 x 1080 pixels. Dans l’air du temps, l’Oppo A54 profite aussi d’un taux de rafraîchissement à 90 Hz pour offrir plus de fluidité — avec un échantillonnage tactile à 180 Hz pour une meilleure réactivité, notamment sur les jeux.
Dans l’ensemble, la dalle fait plaisir aux yeux, sans non plus se montrer incroyable. La luminosité maximale mesurée à 477 cd/m² suffira à proposer une bonne lisibilité dans bon nombre de situations, mais attention aux environnements particulièrement éclairés. En effet, il faudra sans doute plisser les yeux sous un soleil qui frappe aussi fort que One Punch Man.
Notre sonde et le logiciel CalMAN de Portrait Displays permettent aussi de voir que, par défaut, la température de l’écran tourne autour de 7120 K, ce qui trahit une dominante de bleu. C’est assez habituel sur les écrans de smartphone et si vous voulez rééquilibrer un peu pour incorporer un peu plus de rouge et viser les 6500 K idéals, un tour dans les paramètres d’affichage suffira pour jouer avec la jauge en toute liberté.
Enfin, l’Oppo A54 mise aussi sur un bon contraste de presque 1500:1. Même si ce n’est pas de l’OLED, c’est du bon LCD, et ça fait quand même un peu plaisir.
Realme UI et ses personnalisations
Nous n’allons pas revenir en long en large et en travers sur l’interface ColorOS basée sur Android 11. Oppo a su bien séduire avec toutes les améliorations apportées à son expérience logicielle et notamment en termes de personnalisations.
En effet, l’onglet savamment intitulé « Personnalisations » accessible très facilement dans les paramètres généraux permet de changer énormément les graphiques de l’interface. Du style d’icônes que vous pouvez affiner avec une grande précision sur l’écran d’accueil, aux nombreuses couleurs d’accentuation mises à disposition en passant par la forme des tuiles dans les paramètres rapides, vous avez une ribambelle de choix.
À l’instar de ce que nous disions au sujet de l’Oppo Find X3 Pro sur le haut de gamme, si vous n’aimez pas ColorOS dans sa version basique, ce n’est pas un souci puisque vous pouvez complètement en changer le look. En outre, la navigation par gestes et le mode sombre sont aussi évidemment de la partie.
Autre bonne nouvelle : le patch de sécurité installé sur l’Oppo A54 au moment de notre test est bien le dernier mis à disposition par Google, ce qui augure un suivi logiciel rassurant. Enfin, vous pourrez profiter tranquillement de vos contenus SVoD en qualité HD grâce à l’intégration du DRM Widevine L1 (le plus haut niveau de sécurité disponible).
Mono sur l’audio
L’Oppo A54 y va assez mollo sur l’audio, ou plutôt : il y va assez mono. Pardonnez ce jeu de mots qui vise surtout à pointer du doigt le fait qu’il n’y a qu’un seul et unique haut-parleur. Si vous avez le malheur de le boucher avec votre doigt, vous n’entendrez vraiment plus rien. Par ailleurs, la qualité est correcte, mais n’a rien d’incroyable.
Le haut-parleur sait se montrer puissant, mais sacrifie un peu les basses. Globalement, il vaut mieux ne pas utiliser ce smartphone comme une enceinte d’appoint. Pour une qualité au top, vous pouvez utiliser la prise jack 3,5 mm pour brancher votre casque filaire.
Un appareil photo correct, mais parfois limité
L’Oppo A54 ne résiste pas à la tendance du marché des smartphones côté photo avec un quadruple module au dos :
- capteur principal de 48 mégapixels (f/1,7) ;
- ultra grand-angle de 8 mégapixels (f/2,2) ;
- capteur avec objectif macro de 2 mégapixels (f/2,4) ;
- capteur monochrome de 2 mégapixels (f/2,4).
Avec le capteur principal de l’Oppo A54, vous serez en mesure de faire de belles photos de jour. Les couleurs ressortent assez bien, la gestion de la dynamique est des plus correctes (sans épater) et le niveau de détails se montre tout à fait à la hauteur. Il n’y a pas grand-chose à dire de plus.
Jour Oppo A54jour 2 Oppo A54jour 3 Oppo A54
De nuit, le téléphone s’en sort assez convenablement pour préserver une belle atmosphère dans l’image. On sera souvent satisfait avec un simple coup d’œil superficiel, car l’Oppo A54 fait le job. Cependant, en admirant un poil plus longtemps les clichés en faible luminosité, on se rend compte qu’il y a un bruit assez marqué et que la dynamique n’est pas idéalement gérée.
Pour y voir plus clair, l’Oppo A54 propose un mode nuit qui permet effectivement d’illuminer la scène de manière bien plus efficace qu’une prise de vue classique, mais le niveau de détails en pâtit sévèrement. Le flou ainsi généré a des airs d’impressionnisme, mais ce n’est pas ce qu’on cherche ici.
Ce téléphone propose un mode 48 mégapixels pour réaliser des images plus détaillées, plus nettes. La différence avec une prise de vue classique n’est cependant pas vraiment flagrante. Il faut regarder de très près pour déceler l’amélioration.
Pas une bête de guerre
C’est un modeste Snapdragon 480 qui anime le smartphone épaulé par 4 Go de mémoire vive. Une option dans le menu « À propos du téléphone » vous laisse cependant augmenter la RAM de 1 à 3 Go si l’espace de stockage libre est suffisant. Je n’ai pas observé de différence majeure en activant cette option. Vous n’aurez de toute façon pas besoin de toucher à tout cela pour pouvoir installer Fortnite et en profiter avec des graphismes réglés sur le niveau moyen et en 30 fps.
En poussant la résolution 3D à 100 %, on se heurte à plusieurs chutes de framerate, et pas seulement sur les séquences les plus animées. Cependant, ces instabilités tendent à s’atténuer au bout d’une dizaine de minutes sur le jeu, comme si le SoC prenait progressivement le pli de Fortnite — les soucis ne disparaissent jamais totalement en revanche.
Modèle | Oppo A54 | Xiaomi Poco X3 | Realme 8 Pro |
PC Mark 3.0 |
7256 |
N/C |
N/C |
3DMark Slingshot Extreme |
2418 |
2695 |
2599 |
3DMark Slingshot Extreme Graphics |
2287 |
2546 |
2465 |
3DMark Slingshot Extreme Physics |
3027 |
3391 |
3211 |
3DMark Wild Life |
975 |
N/C |
1051 |
3DMark Wild Life framerate moyen |
5.8 FPS |
N/C |
6.30 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) |
10 / 6.7 FPS |
11 / 8 FPS |
11 / 7.2 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) |
15 / 16 FPS |
17 / 19 FPS |
16 / 18 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) |
37 / 41 FPS |
34 / 44 FPS |
39 / 43 FPS |
Lecture / écriture séquentielle |
464 / 226 Mo/s |
507 / 269 Mo/s |
514 / 194 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire |
33556 / 30367 IOPS |
38942 / 35071 IOPS |
38442 / 39377 IOPS |
AnTuTu 9 |
N/C |
N/C |
329338 |
AnTuTu 8 |
N/C |
274096 |
N/C
|
Sur Call of Duty Mobile, l’Oppo A54 tourne sans heurt. Avec sa puissance limitée, il vous contraindra cependant à faire un choix. Pour régler la fréquence d’images par seconde au « max », il faudra se contenter d’une qualité des graphismes ajustée sur l’option « élevé » (le cran en dessous du niveau le plus haut). Rien de bien méchant et surtout rien qui ne viendra gâcher vos parties.
Notez que sur les benchmarks, AnTuTu n’a pas réussi à se lancer sur ce modèle.
Une batterie solide sur ses appuis
C’est une batterie de 5000 mAh qui sert de poumon au téléphone que nous avons ici entre les mains. Avec cette capacité, l’Oppo A54 ne pose pas de souci pour tenir plus d’une journée en utilisation active. Pour être plus précis, un usage modéré pendant lequel on ouvre une petite dizaine d’applications, regarde des vidéos, prend quelques photos et écoute de la musique sur deux ou trois heures permet de tenir une bonne journée et demie.
En se restreignant un peu, on peut même viser les deux jours, tandis que les personnes habituellement très actives sur leur téléphone devront sans doute s’assurer d’être près d’une prise tous les soirs, pour être tranquilles, mais sans jamais vraiment stresser. L’Oppo A54 est un fiable compagnon de route en termes d’endurance.
À titre d’exemple, l’Oppo A54 perdra en moyenne seulement 6 % de batterie sur une partie de Fortnite longue d’une demi-heure. C’est excellent.
Dommage que le chargeur livré avec le smartphone ne dépasse pas les 10 W. Comptez près de deux heures pour une charge complète.
L’Oppo A54 et la 5G
Le nom complet de ce smartphone est « Oppo A54 5G ». Pas de surprise donc, il est compatible avec le réseau 5G, notamment avec la bande n78 à 3,5 GHz qui s’appuie sur des infrastructures conçues spécialement pour ça. Par ailleurs, toutes les bandes de fréquences 4G françaises sont aussi de la partie évidemment et, à titre personnel, je n’ai rencontré aucun souci à ce niveau-là en région parisienne. Même son de cloche du côté de la géolocalisation.
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